Kenzo a fait appel à l’artiste Maurizio Cattelan et au photographe Pierpaolo Ferrari : la marque a présenté ses affiches dans le magazine les Inrockuptibles lors de la collection automne-hiver 2014 de Kenzo. Des photographies se sont inspirées du surréalisme et on retrouve notamment certains clins d’oeil au travail de Magritte.
Tout d’abord, rappelons ce qu’est le surréalisme. Ce courant littéraire est artistique est apparu au début du 20ème siècle et a connu son âge d’or dans l’entre-deux-guerres grâce à André Breton. Ce mouvement a pour particularité de faire appel au rêve, à la pensée, à l’imaginaire et à l’inconscient. Un tableau surréaliste est une toile généralement figurative traduisant un rêve de son auteur.
Ferrari, Publicité Kenzo, 2014, affiche photographique.
Voici donc l’affiche que j’ai choisie : on peut voir deux personnages, un homme et une femme, habillés avec des vêtements de la mode aujourd’hui, assis sur le dos d’une main. Cette main vient de l’espace gauche de l’affiche (elle se prolonge hors-champs) et cela semble être une main féminine car les doigts de cette main sont plutôt fins et les ongles sont vernis en rouge. Toute cette scène se passe dans le ciel, de par les nuages à l’arrière plan. Dans la partie basse de l’affiche, on retrouve le nom de la marque (ici Kenzo), ce qui nous permet d’affirmer que cette affiche est une affiche publicitaire pour cette marque.
Dans cette affiche on peut voir une référence aux oeuvres de Magritte avec tout d’abord la présence d’un ciel bleu rempli de nuages. Or on retrouve cet élément dans de nombreuses oeuvres de l’artiste, dont celle-ci dessous.
René Magritte, Le faux miroir, 1928, huile sur toile, 54 cm x 81 cm.
On retrouve l’utilisation de personnages dans le ciel également comme c’est le cas dans plusieurs oeuvres de Magritte. Les personnages de l’affiche de Kenzo ont l’air immobile et figés, comme c’est le cas dans l’oeuvre ci dessous. On retrouve plusieurs éléments surréalistes : des personnages dans le ciel et la présence de la main.
René Magritte, Golconde, 1953, huile sur toile, 81 x 100 cm, conservé au Menil Collection au Texas.
On retrouve l’utilisation de la main dan une autre oeuvre de Magritte :
René Magritte, La lecture défendue, 1936, huile sur toile, 54,4 x 73,4 cm, legs Scutenaire-Hamoir, musées royaux des beaux-arts de Belgique, Bruxelles.
Elle est démesurée, elle prend ici une autre fonction et nous amène dans un univers totalement irréaliste, et donc surréaliste, ce qui nous amène donc à dire que cette publicité de Kenzo s’inspire en effet du surréalisme.
Site de la fondation Magritte : http://www.magritte.be/home-magritte-fr.html
Site Musée Magritte : http://www.musee-magritte-museum.be/Portail/Site/Typo3.asp?lang=FR&id=languagedetect
Histoire de l'art (Elodie Blum AI2B) 